Au Burkina, le capitaine Ibrahim Traoré engagé dans un processus d’isolement

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Crise ouverte avec Paris, expulsions de journalistes français… Alors qu’il est censé prendre à bras le corps l’urgence sécuritaire, le régime de Ouagadougou s’engage dans de stériles combats, selon Adrien Poussou, ex-ministre centrafricain.

Depuis 2015, le Burkina Faso est pris dans une spirale de violences attribuées aux jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique (EI), lesquels multiplient les attaques meurtrières ayant déjà fait des milliers de morts – civils et militaires – et plus de deux millions de déplacés internes, selon les chiffres communiqués par les organisations non-gouvernementales.

Arrivé au pouvoir le 2 octobre 2022 par un coup d’État – le deuxième en près de neuf mois –, le capitaine Ibrahim Traoré reprochait à son prédécesseur, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, de s’être détourné des promesses faites au peuple burkinabè et d’avoir été incapable d’obtenir des résultats concrets dans le domaine de la sécurité. Il avait surtout insisté sur sa « détermination » à combattre les jihadistes, qui contrôlent environ 40 % du pays. Malheureusement, cette promesse tarde à se concrétiser ; le chef de la junte, que beaucoup avaient acclamé au moment du putsch, peine à stopper les attaques récurrentes des jihadistes, à juguler l’instabilité chronique dans laquelle son pays semble s’installer et à rassurer les populations civiles meurtries.

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